Bryophytes, Algues & Lichens

Contenu

Riches et variés dans de nombreux écosystèmes, les bryophytes, les algues et les lichens figurent parmi les objets d'étude du Conservatoire botanique national des Pyrénées et de Midi-Pyrénées (CBNPMP). Souvent de petite taille, ces organismes passent souvent inaperçus et restent méconnus du grand public, malgré le fait que leurs ancêtres soient parmi les premières formes de vie primitives et qu'ils aient toujours aujourd'hui un rôle de pionniers dans la colonisation des milieux naturels mais aussi artificiels.

Bryophytes
Image
bryophytes
Bryophyte © CBNPMP

Terrestre mais parfois subaquatique, la bryoflore s’installe dans des environnements humides, elle supporte également très bien les périodes de sécheresse grâce à la remarquable capacité de reviviscence, commune à la plupart des espèces. En France, le groupe des bryophytes, composé de plantes à thalles (ou frondes) et de plantes à feuilles dépourvues de système vasculaire et de racines, regroupe environ : 

  • 800 espèces de mousses et de sphaignes,
  • 300 espèces d’hépatiques
  • et seulement 5 espèces d’anthocérotes

 À l’échelle mondiale, les scientifiques estiment que ce groupe comprend plus de 25 000 espèces.

Déterminer ces espèces nécessite plus de temps qu’en botanique : après prélèvement sur le terrain, l’observation au microscope s’impose aux bryologues. Comme du côté des champignons, très peu d’actions de conservation sont engagées à ce jour mis à part dans certains territoires relevant d’aires protégées (sites Natura 2000, parcs nationaux ou naturels régionaux, réserves naturelles, etc.)

Néanmoins, des listes rouges ont été établies dans plusieurs régions, souvent grâce à la collaboration des Conservatoires botaniques nationaux. Ces listes constituent une première étape importante pour hiérarchiser les priorités en matière de conservation.

Algues 
Image
Algues
Algues © CBNPMP

En France métropolitaine, une quarantaine d’espèces de macroalgues, principalement des Charophytes, ont été répertoriées. Ces végétaux restent cependant bien moins étudiés que les plantes terrestres, notamment en raison de la complexité de leur identification et des moyens spécifiques nécessaires à leur observation. Il existe de nombreuses espèces microscopiques d'algues terrestre et d'eau douce dont la connaissance est encore rudimentaire.

Lichens
Image
Everniaprunastri
Evernia prunastri © B.Durand

Résultant d'une symbiose entre une algue ou une cyanobactérie et un ou plusieurs champignons, les lichens ont fait l'objet de quelques études ciblées au Conservatoire botanique national des Pyrénées et de Midi-Pyrénées (CBPMP). Une synthèse approfondie des connaissances régionales reste cependant à faire. Colonisant les milieux au rythme d'une croissance extrêmement lente en plus d’être capables de stopper tout métabolisme à l'état sec pour reprendre une vie active lorsqu'ils se réhydratent, certains lichens pourraient vivre jusqu'à plusieurs siècles avec des conditions écologiques et climatiques favorables

Bien que la connaissance progresse continuellement, les bryophytes, algues, lichens et champignons demeurent des domaines d’étude vastes et encore peu explorés. Certaines espèces sont considérées comme de précieux indicateurs pouvant être utilisés à des fins de bio-évaluation des écosystèmes, la qualité de l'air et des eaux.